Retour sur mes connaissances dans une aventure prochaine.
Dernière mise à jour : 3 août 2021
Reconnaissons qu’il n’est pas facile de voyager en ce moment ou voire carrément impossible...
Dès que la situation s’éclaircira, j'ai pour projet de découvrir le Japon et plus particulièrement, la culture ancestrale liée à la médecine et surtout au Shiatsu.
Mais avant de partir, l’organisation de ce périple est à réfléchir et c'est pour cela que je me penche déjà sur “l’avant voyage” dès aujourd’hui.
Je vous partage en fin de cette lettre un superbe documentaire produit par Gérard Depardieu, acteur redoutable et subversif, mais avant tout ressenti comme un homme au grand cœur à mes yeux.
Rétro-planning de mon futur périple depuis mon cabinet de Sologne :
J'arriverai directement à l’aéroport international de Tokyo-Haneda où se situent les quartiers Sumida-ku et Ryogoku, le quartier des Sumotori en japonais Rikishi ; Balade près de la rivière Sumidagawa (la Seine tokyoïte) et au Jardin Yasuda ; Balade à Meiji-jingu, le plus grand sanctuaire shintô et son parc Yoyogi, le poumon vert de Tokyo ; Balade à Harajuku et la fameuse rue Takeshita-dori ; Détour par Shibuya, le plus grand carrefour piétonnier du monde ; Balade sur l'île Odaiba, la baie de Tokyo, sa plage ; Retour par le train suspendu Yurikamome.
Bien évidemment, en excursion au Japon, on ne peut pas ignorer cette culture culinaire. C’est pour anticiper cela que je me suis appuyé sur la grande connaissance de Madoka, restauratrice japonaise réputée, sur la commune de Bracieux (le nom du restaurant “L’Oumami” signifie un goût savoureux).
L’Oumami est la cinquième saveur fondamentale avec le sucré, l’acide, l’amer et le salé. Ce goût a été découvert en 1908 par un chercheur japonais, le Professeur Ikeda Kikumae. L’Oumami est présent dans le Dashi (bouillon d’algues Kombu, de copeaux de bonite séchée et de champignons Shiitake). Il reste un ingrédient majeur dans la cuisine japonaise.
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi ce mot «Oumami» pour nommer ma boutique, où je pourrai vous faire découvrir ce goût savoureux et l’art de la cuisine asiatique à travers mes plats.
Le poisson ou le poison ?
日本だけでも53種の魚がいます!
Nihon dake demo 53-shu no sakana ga imasu!
traduction: On recense 53 espèces de poissons rien qu'au Japon !
Le fugu fait partie des poisson-globes et a pour particularité d’être un poisson venimeux, dont le poison mortel est sans antidote découvert à ce jour. Il mesure en moyenne 25 centimètres et peut aller jusqu’à 40. On trouve 7 genres différents et 53 espèces connues au Japon. Le fugu vit aussi bien dans l’eau de mer que dans l’eau saumâtre ou en eau douce. Le foie du fugu, parfois sa peau et ses parties génitales, contiennent de la tétrodotoxine, une toxine neurotoxique qui attaque le système nerveux, conduit à la perte du mouvement musculaire jusqu’à la paralysie ou encore des détresses respiratoires qui peuvent entraîner le décès de la victime.
Une législation très stricte
Pour prévenir les intoxications, le gouvernement japonais qui interdit la vente du foie et des parties venimeuses du poisson, a mis en place une législation qui encadre strictement sa préparation. Une page entière lui est dédiée sur le site du ministère japonais de la santé, du travail et du social.
Le washi, un papier en fibres végétales.
Le washi est un type de papier traditionnel japonais. Il se caractérise avant tout par sa texture et son aspect : il est composé de fibres de mûrier, ou d’autres essences de bois, plus ou moins épaisses. Il est souvent appelé "papier de riz" ou "papier de soie", à tort puisqu'il n'est pas fabriqué à partir du mûrier blanc, l'arbre grâce auquel on élève des vers à soie, mais de mûrier à papier, une espèce bien différente.
On utilise du papier washi au Japon depuis plus de 1300 ans. Sa technique de fabrication fut introduite dans l'archipel au VIIème siècle de notre ère par des moines bouddhistes venus de Chine. Le washi reste aujourd’hui l’apanage de la région de Gifu, où le minowashi (sa dénomination locale) est toujours fabriqué.
Il existe un grand nombre de washi (au moins 400), certains blancs et très lisses, d’autres colorés et même ornementés. Ils servent avant tout à faire les invitations, à pratiquer l’origami, la calligraphie ou l’art de l’estampe.
Le washi a également une place particulière dans la décoration intérieure japonaise sous forme de kakemono (tableaux représentant une phrase calligraphiée ou un dessin), de parois de shôji (panneaux ajourés composés de washi dont la structure est en bois) ou de lampes. Pour en trouver, rendez-vous dans n'importe quelle boutique ou papeterie japonaise.
Brut et raffiné, transparent et opaque, d’apparence fragile mais très résistant : le washi tient sa beauté de ses paradoxes décrits avec soin dans l'Éloge de l’ombre, traité d’esthétique de Junichirô Tanizaki dont les principes sont toujours d’actualité au Japon.
Le washi est donc un matériau d’art : un art simple, poétique et quotidien, qui se glisse dans les murs et le mobilier des maisons.
Il a même inspiré des designers contemporains, comme Isamu Noguchi, qui s’en sert pour créer des lampes aux formes étranges inspirées des lampions japonais, les chôchin. Il existe au moins deux musées du washi au Japon, le premier à Tokyo et l’autre, plus confidentiel, à Tsuwano dans la préfecture de Yamaguchi.