Du délicat équilibre entre l’appel du lointain, les contraintes du quotidien et les limites personnelles…
J’avoue, j’aime être en mouvement, découvrir des horizons inconnus (même à 20 km de mon domicile...), faire des rencontres improbables, échanger, apprendre… Je suis gourmand d’évasion et de nouveautés. Les déplacements, qu’ils soient professionnels ou personnels, sont toujours pour moi de purs moments de plaisir.
Même si je déteste toujours autant préparer ma valise… !
Lorsque j’ai décidé d’orienter cet article sur le voyage, c’était parce que les voyages allaient prendre une place plus importante dans mon agenda annuel. J’ai donc toujours eu à cœur de partager avec vous ce qui me fait vibrer.
Je savais depuis tout gamin que j’aimais voyager. J’ai toujours aimé ça mais finalement, je me rends compte que je me connaissais peu par rapport à cette attirance prononcée pour d’autres contrées. Et ce n’est que quelques jours seulement après un tournant délicat que j’ai pris conscience réellement de ce besoin de voyager qui m’appelait régulièrement. À 52 ans, on continue toujours à écouter ses envies et à découvrir ce qui fait du bien.
Voyager : un choix délicat
J’avais très envie d’évoquer ce sujet avec vous tant je me rends compte qu’il existe autant de façons de vivre le voyage que d’individus…
J’ai toujours été très admiratif de celles et ceux qui partent loin découvrir le monde, hors des sentiers battus s’il en existe encore, avec leur seule motivation et soif de découvertes comme compagnons de voyage ou presque.
Que de beaux voyages qui me font rêver !
Et pourtant, ce sont des projets que je ne ferai certainement jamais. Moi aussi, je me suis dit un jour “Quand je serai grand, je ferai le tour du monde ! “ et je me rappelle encore qu’à la question type lancée un soir de déprime “Tu ferais quoi si tu gagnais au loto ?”, j’ai dû répondre que je partirai loin et longtemps.
Mensonge absolu !!!
Tour du monde il n’y a pas eu, et je pense qu’il n’y en aura pas. Longtemps, j’ai mis ça sur le compte de l’argent, du manque de temps, de la famille… mais finalement, ce ne sont que des prétextes.
Il n’y a pas de long voyage dans mes projets car cela ne correspond pas non plus à mes envies actuelles.
Et je vais vous en dire plus, cela ne correspond pas à mes limites physiques et psychologiques respectueuses de qui je suis. Voilà qui est dit !
La famille, une douce contrainte
Lorsque l’on décide de vivre en couple, il y a forcément des renonciations volontaires et des compromis qui se mettent en place pour qu’un avenir commun soit possible.
C’est ainsi qu’il y a presque 26 ans je suis devenu père, ayant le désir profond de fonder une famille. Deux belles jeunes filles et un grand garçon au caractère bien trempé qui prennent une place énorme dans mon quotidien, vous vous en doutez bien…
Pré-adolescence, collège, premières crises existentielles – “Papa, je n’aime pas ma vie” – premiers amours… Nous n'avons pas assez de leur mère et moi pour suivre le rythme de ses changements d’humeur et faire face à l’insolence, aux hormones, aux devoirs, aux peines de cœur… Lorsque l’un des parents est absent, l’autre tangue un peu plus. Équilibre toujours...
Aussi, je dois adapter mes envies à ma famille
et prioriser mes choix.
Le travail, une contrainte nécessaire à transformer en plaisir
Exercer dans le secteur du Bien-être et des Médecines douces est une vitrine agréable qui m’amène une part non négligeable de revenus et cela me convient parfaitement. Adepte de l’adage “Ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier” j’ai opté pour développer la commercialisation de compléments alimentaires venant répondre à une forte demande.
J’ai donc besoin de temps pour maintenir et faire grandir mon activité, d’autant plus que je me suis lancé à mon compte à 100% depuis septembre 2011.
Et en mai dernier, j’ai eu quelques nuits agitées en voyant le chiffre d’affaires baisser decrescendo suite au premier confinement.
J’ai passé les mois de mars à mai à avoir l’impression de pédaler dans le vide en regardant les choses se reporter à chaque fois, paniqué à l’idée de ne pas réussir à tout gérer avec finalement la refonte du site Shuhari-Sologne et de Hemera evasion etc...
À force de travail et de remises en question, j’ai réussi à assurer sur tous les fronts. Il me reste encore de nombreux articles à rédiger sur mes projets en cours dont la formation en ligne “Shiatsu du visage”. J’ai donc mis en place une parution régulière de mes activités pour rester en lien avec vous.
Cet épisode n’a pas été confortable à vivre mais riche d'enseignements… ou voir le verre à moitié plein !
Respecter son rythme intime et personnel
Partir, revenir, partir, revenir… Cela peut être fatigant surtout avec des clients dont j’assure la présence et
le suivi de A à Z.
Là encore, aucune plainte de ma part mais pour éviter de perdre cette petite flamme qui m’anime lorsque je pars sur un nouveau territoire, je dois trouver le bon équilibre, celui qui m’assure que le plaisir sera au même niveau que mes engagements professionnels !
C’est en rentrant de la Réunion que j’ai vraiment pris conscience de la durée des séjours qui me convenait. Assez pour alterner visites et repos et pour me donner envie de rentrer à la maison. Je n’aurais pas rechigné quelques jours de plus mais j’ai évalué qu’un déplacement de 26 jours était suffisant pour me régénérer.
Pour une blogueuse ou blogueur, cela peut paraître peu et ça l’est certainement au regard d’autres qui choisissent des séjours plus longs.
Peu m’importe !
Reprendre mon quotidien rapidement, dormir à nouveau dans mes draps, être dans mon environnement est important pour moi.
J’en ai besoin, tout comme j’ai besoin de repartir. L’appel de l’aventure...
Est-ce là la contradiction du voyageur, de la voyageuse ?
Aussi lorsque je disais que je me mentais à moi-même en invoquant le manque financier ou de temps pour ne pas faire le tour du monde, c’est bien exact. Excepté s’il s’agit de vivre son quotidien dans un autre environnement.
Si mon équilibre entre vie professionnelle et aventures au lointain est difficile à trouver, je sais que je m’en rapproche doucement.
Écouter un rythme qui respecte mes besoins fondamentaux est dorénavant ma devise pour respecter
qui je suis profondément.
Ce billet est un peu auto-centré mais je tenais vraiment à évoquer avec vous l’importance de l’équilibre de tous les secteurs de vie qui parfois se chevauchent.
Mon exemple porte sur le voyage mais il pourrait aussi bien être remplacé par un intérêt excessif pour le tennis ou le bilboquet ou l’élevage de carpes...
Et vous, quels sont vos secrets pour trouver cet équilibre au quotidien ?
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